Ce n'est pas la réalisation monotone et finalement pénible
du début du film qui va nous rassurer pour la suite de
ces aventures... Et qu'il est long et sans intérêt
ce fichu démarrage : l'impression, d'une part, de regarder
le résumé de série de l'épisode
précédent, d'autre part, d'assister à un
scénario bête et didactique, ne posant aucune intrigue
valable si ce n'est la recherche de Spencer, dont le départ
doit être l'un des prétextes les plus bateaux de
l'histoire du cinéma.
Du coup il faut bien greffer vite fait, bien fait (?), une intrigue
binaire avec un bad guy translucide et des "niveaux"
pas franchement de niveau ; on se croirait dans un roman de
gare, divisé en chapitres désoeuvrés, décrivant
sans passion des aventures sans un ciment littéraire
fort, bondissant d'énigmes faméliques en plateaux
plus ou moins inspirés (les ponts suspendus sont les
seuls que je qualifierais de réussis ; labyrinthe inspirants
et tendus). Rien pour exciter notre imaginaire, tout du moins
notre intérêt et par la même nos zygomatiques.
Rien à faire : ils ne sont toujours pas parvenus à
créer une véritable aventure, solide, forte de
ses personnages, ayant une autre degré de lecture que
sa littéralité ; pas plus que de créer
un univers tangible, attractif et construit. Et, je le répète,
le travail du réalisateur n'aide guère à
nous projeter.
Ce serait toutefois mentir que de dire que l'on a pas souri
à certains gags (pas tous, loin s'en faut), l'idée
de changer de personnages dès le départ est plutôt
bien senti, surtout en invoquant des vieillards chenus, mais
le concept est trop souvent mal utilisé, à l'image
du switch (la scène de l'arbre n'est tout bonnement pas
tolérable en 2020 !!) ; c'est surtout une bonne raison
donnée aux acteurs pour cabotiner à fond et aux
spectateurs de trouver ce film définitivement grossier
et mal dégrossi. Next.
NOTE : 6-7 / 20