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Invisible

David S. GOYER

(13-14)


Voici un film qui offre avant tout un angle d'approche différent sur la jeunesse étudiante américaine, loin des ponctifs et des airs de "déjà-vu". Le héros est plutôt charismatique (même si l'acteur est assez fade), la musique rock très garage band passe bien et le pitch scénaristique est plutôt excitant : le héros meurt... mais pas tout à fait. Et on poursuit dans l'originalité : le réalisateur a trouvé un traitement visuel pour son "fantôme", des plus inattendus et des plus agréables ; et il n'en abuse pas. Mais son film n'est pas qu'un pitch : le héros se transforme en une espèce de spectateur, un simple témoin du film qui ne peut interagir, ce qui permet à l'oeuvre de devenir réflexive. Il sera en simple contact avec la seule personne qui, historiquement, possède un lien fort avec lui ; celle qui apprendra à le connaitre pour mieux le sauver. Et puis le scénariste prend le temps de présenter ses personnages, refuse d'utiliser des effets spéciaux à tout-va, le réalisateur se fait joliment remarquer (la porte qui se ferme lorsque le héros dit qu'elle ne "peut pas l'entendre"), la musique de composition est une longue complainte et le final d'une belle abnégation, refusant la happy end trop facile. Même si le principe de départ est un peu poussif, le traitement permet au film d'être une très agréable surprise.