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Intruders

Juan Carlos FRESNADILLO
(6-7)

Deux histoires que l'on imagine dès le départ croisées, des cauchemars d'enfants et un film qui peine à lancer son sujet véritable (l'enjeu autour de ce croque-mitaine sans visage). Fresnadillo distille habillement la peur, maitrise parfaitement son atmosphère mais sur un air de scénario trop évasif qui a énormément de mal à se dégager de ses références (Le labyrinthe de Pan ou encore Nuits de terreur). Le cauchemar passe la barrière de la réalité et vient perturber les adultes, lançant la question centrale de l'oeuvre : qui est cet homme sans visage ? N'est-il qu'imagination ? Si le film trouve partiellement son créneau dans les détails (le conte, la recherche de visage, le mutisme, la folie supposée) il laisse aux spectateurs facilement répondre à ses questions, où en tous les cas leur permet de supposer justement les tenants et les aboutissants du scénario. Le fin mot, plus analytique restera peu exploité, la malédiction et le thème de la transmission (par le papier, la famille) pas assez fouillé et on sent bien que, même si elle est justifiée, la double histoire cherche à palier à la rectilignité du film. Tout reste survolée et le film est avant toutes choses jamais convaincant. La pleine faute au scénario et à son angle d'approche : le réalisateur prouve une nouvelle fois tout ses talents et la composition musicale est intéressante.

 

La critique des internautes