Ce nouvel "Hôtel" voudrait-il vraiment faire
de Van Helsing la représentation de la haine pure et
de l'intolérance... jusqu'à la recherche d'un
remède pour supprimer la monstruosité ? Haine
familiale qui plus est !! Aucune allusion, bien à sûr...
Depuis deux épisodes je clame à quel point j'en
ai grandement marre de ces scénarios sans une once d'imagination,
toujours bigger and bigger, au sein de films qui font en fait
trop, vraiment trop. Et s'il est vrai que, encore une fois,
ça bouge beaucoup, ça ne prend jamais son temps
-les tout petits se doivent d'être stimuler en continu-
mais cette fois on trouvera quelques micro-idées hautement
sympathiques qui enjolivent vraiment le scénario : je
pense au génial "Air Gremlins" (que l'on aurait
adoré retrouver au voyage retour !), au grand père
Van Helsing devenu à moitié monstrueux (cet aspect
reste purement visuel et l'idée n'est pourtant pas creusée),
le kids club et les loups. La croisière ouvre en fait
le champ des possibles, et le "combat" final à
le mérite d'être original.
Mais autant d'autres concept, traits d'humour ou même
personnages, tombent à plat et alourdissent une fois
de plus le film. Car, si sur le fond c'est particulièrement
cousu de fil blanc quant au tenants et aux aboutissants, il
y a toutefois un message sur la tolérance et l'amour
qui permet de s'accrocher à une seconde lecture, quelque
chose à expliquer à nos chérubins : comme
un 3ème son de cloche sur ce thème de la tolérance
(après le père qui accepte un mari différent
pour sa fille et la différence inhérente au bébé).
Ils élargissent le couplet sur la différence et
ouvre le discours, à la fois sur le monde et dans une
thématique précise ; un hommage plus sincère
à la mythologie de Dracula, non plus plus gratuit et
informel mais précis et référentiel. Et
à ce niveau c'est d'autant plus dommage que le tout reste
aussi visuellement laid et lisse, toujours aussi loin, cette
fois, de l'hommage.
Finalement le plus entraînant des trois.
NOTE : 10-11 / 20