Franc du collier, le scénario ne s'embarrasera pas de psychologie - j'en ai pour preuve une discrète intro- : deux groupes antinomiques (les gentils flic revanchards et les méchants banlieusards) vont devoir s'unir pour survivre ; nous voilà donc dans une véritable série B, un actionner horrifique qui tente de mettre les zombies français à la mode. Un spectacle de gunfights et de gore à gogo qui marche sur les traces de ses grands frères ricains, Zombie de Romero en tête (pour l'aspect "confinement") mais sans se soucier une seconde de politique ni ne jamais demander aux spectateurs de lire entre les lignes d'un scénario pour le moins convenu. C'est bien rythmé, suffisamment pour ne pas s'ennuyer de prime abord, mais au final nous n'assisterons qu'à un affrontement entre un troupeau de mâles qui se gueulent dessus et cassent du zombie sauvagement ; ce qui n'offre rien d'autre qu'un film franchement rébarbatif et très limité. Quelques bonnes scènes submergent : la jambe a coupé (dont on aurait aimé qu'elle aille plus loin dans l'humour noir), le type inondé par les monstres qui se bat à mort et le final. Mais au milieu de dialogues rances, La horde n'écrira jamais en lettres d'or une nouvelle page dans la mythologie des zombies. N'y-aurait-il plus rien à dire ?