"Jack" Tourneur s'impose une nouvelle fois grâce
à une recherche formelle et une élégance
rare, dans un écrin d'images noir & blanc et de très
beaux jeux de lumière. Le réalisateur n'a pas
son pareil pour faire naître la peur.
Un léopard domestique s'enfuit dans la ville et, après
un inévitable drame, une chasse à la bête
est organisée. Sauf que le film choisit trop souvent
une autre voix : évoquer le destin guère exaltant
d'une poignée de citoyens, comme autant d'histoires vaines
collées sur la trame ; et entre deux séquences
d'adrénaline, l'ennui pointe. Puis s'installe une intrigue
: à tendance fantastique, en forme de whodunit du meilleur
effet puisqu'absolument aucun suspects ne semble se démarquer
; il existe même un réel doute quant à la
culpabilité de l'animal !!
Leopard man, produit dans la foulée
de La féline
et sa suite, est un film d'épouvante réaliste,
en demi teinte, qui manque le coche d'un genre dans lequel il
aurait du s'engouffrer pleinement.
NOTE : 10-11 / 20