Quand les allemands essayaient de concurrencer Hollywood.
Sur des bases résolument classiques (le jeune héros
au destin extraordinaire / le jeune enfant rêveur, leur
combat contre le Mal) le film disserte sur la magie liée
à la littérature, celle que ressent le lecteur
lorsqu'il plonge dans un récit palpitant. Ambitieux.
Alors il y a forcément du Lewis Carroll dans L'histoire
sans fin, du "Seigneur des anneaux", du Star
Wars. Et du "Dark crystal.
Le film reprend la structure des contes éditée
par Joseph Campbell, celle-là même que Lucas avait
su magnifier. Cette fois le Mal s'imposera par à la soumission
et le manque de confiance, et il faut bien dire que ce thème
reste inhabituel au cinéma et extrêmement bien
senti, et sa morale étant que chacun de nous est important
en ce bas monde.
Si cette histoire est basique, celle de la lutte contre des
ténèbres envahissantes (et le méchant est
un loup... qui meurt un peu facilement), si les effets restent
très datés bien qu'absolument imaginatifs et d'une
certaine profondeur, c'est sans doute pour que l'enfant qui
regarde le film s'y projette plus aisément, voir littéralement,
tout comme le jeune lecteur ; jusqu'à interagir avec
l'action. Ainsi le dédoublement du héros ne manquera
pas de solidifier l'histoire de base. Et les scènes y
sont puissantes dans cette aventure hors normes, projet fou
mais vraiment achevé.
La musique électro de Moroder est délicieusement
épique et fait des merveilles, la chanson phare est semble-t-il
devenue immortelle, les décors impressionnent par leur
beauté, leur belle diversité et leur grandeur,
et les créatures imaginatives font de même. Un
must.
NOTE : 15-16 / 20