Frère
des ours |
Aaron
BLAISE - Robert WALKER |
(12) |
Premier bon point : le visuel éclatant et vraiment
beau dans sa vision idéaliste d'un nord naturel. Second bon point
: ce film n'est pas tout à fait une ressucée du Roi
lion, de Pocahontas ou de L'enfant
qui voulait être un ours. En effet, le film brode sur fond de
mysticisme indien, de vengeance tenace et de recherche d'une rédemption.
Si le contraste entre les 24 premières minutes (plus intenses)
et le reste du film nous surprend dans un premier temps, le film sait
se faire aimer : parce que si l'on retombe bien sur nos pattes disneyiennes
(les animaux-moulins-à-paroles), cette fois c'est pleinement justifier
par le sujet. Bien sûr l'oeuvre reste gentillement drôle,
plus légère sans doute, et les travers familiaux se font
sentir (le petit personnage drôle -"à la zazou"-,
le duo plus hilarant -"à la Timon et Pumba", les bons
sentiments...) mais il ne faut pas oublier qu'ici l'on n'aura pas à
supporter un nouveau bad guy au sens strict du terme et que le scénario
est une espèce de drame cornélien au sens où les
relations entre les personnages sont ambigues et complexes (l'un des indiens
voulant tuer son propre frère, l'ours ne sachant pas qui est son
nouvel ami) ; un rebondissement presque inhabituel, une fin moins lisse
qu'à l'accoutumée viendront définitivement emporter
notre adhésion pour ce film d'aventure linéaire mais bien
centré autour des personnages. Au fait : la musique est superbement
emphatique (quand Phil ne chante pas !) et il faut expliquer au dialoguiste
qu'au temps des mammouths, Noël ne veut pas dire grand chose !!! |