I hear the secrets that you keep.
Ce qui semblait n'être qu'un simple croisement fonctionnant sur console, croisement entre La maison de cire, Massacres dans le train fantôme ou encore Westworld, s'avèrera finalement être un film de maison hantée subtilement déguisé.
Ce qui marque avant toute chose c'est le temps que prend le scénario pour construire intelligemment ses personnages, de même qu'un concept particulièrement séduisant : ce qui devient rare dans les oeuvres plus "adultes" (= R-rated), trop conceptuelles et préfèrant de loin charcuter à tout va sans que l'on ne s'attache jamais aux caractères.
FNAF a vocation à être un film d'épouvante grand public (de l'horreur hors cadre ou masquée) -genre casse-gueule et peu représenté en salles-, très sympathique puisqu'aidé par ses mêmes personnages fouillés, tortueux et saisissants (le héros cherchant dans ses rêves les réponses à son pass traumatique ; la personnalité complexe et mystérieuse de sa soeur). Si les interactions entre eux sont parfois mal maîtrisées, le scénario demeure parfaitement huilé malgré quelques menus imperfections, des questions en suspens et un final (à twist...) un peu bancal.
Autres points forts :
les monstres sont pour le moins originaux, suffisamment pour faire une entrée fracassante dans le bestiaire du cinéma horrifique ; de même la morale matche assez aisément : laisser le passé au passé et se concentrer sur le seul présent afin d'avancer sans heurt.
En tout les cas le film évite le triste syndrome du "train fantôme" aux meurtres ennuyeux de personages faméliques, ainsi qu'à celui du slasher métronomé et sans âme.
La réalisation manque cependant de finesse.
NOTE : 13-14 / 20
