The empty man se lance grâce à
une introduction qui a le mérite de nous dépayser,
nous laisser coi ; un banal incident dans un lieu perdu, avec
des conséquences vraiment inattendues : le film se déroule
au Bouthan -il a d'ailleurs une durée inhabituelle et
supérieure à 2 heures-, dans une vraie ambiance
tendue, intriguante et un rien occulte. Ces premières
scènes ont au moins le mérite de nous hyper.
Et puis on commence à perdre -volontairement- le fil.
Direction les USA : une jeune fille disparaît, dans un
mélange de légende urbaine façon Candyman,
et l'un de ses proches va mener l'enquête. On oublie les
1ères images, on place dans un shaker scénaristique
moult éléments et, à force de se disperser,
le film s'appauvrit au fur et à mesure que l'enquête
avance. Souffler dans une bouteille vide pour faire apparaître
un croque-mitaine me paraît guère efficace et on
sent que les scénaristes rament pour imposer leurs diverses
idées, transformant leur film en un capharnaüm de
micro concepts saugrenus censés justifier la naissance
de leur monstre et d'une mythologie totalement abscons. Le tout
mâtiné d'un big trauma d'adultes classieux.
Le discours sur la secte est dissonant et globalement farfelu,
la progression du scénario s'enlise dans un discours
pas très structuré et dans laquelle l'étrangeté
semble se dissiper. Comme si le film tournait incessamment sur
lui même, se cherchant en cherchant à nous perdre...
Jusqu'en sa conclusion... et je vous en laisserai seul juge.
Mais il sera difficile de faire plus perché en recherchant
l'originalité à tout prix et en essayant de sortir
des schémas classiques, de dégager un tant soit
peu d'ambition. Même en recollant les morceaux à
la toute fin.
Finalement les 2h15 seront... longues. N'est pas Ari Aster qui
veut
NOTE : 8-9 / 20