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Dream house

Jim SHERIDAN
(10-11)

Une première demi heure qui nous promène entre le "film de maison hantée" et le drame psychologique (comment vivre dans une maison où un drame s'est produit ?) puis qui révèlera sa vraie nature au bout d'une petit heure (Spoiler) : un Shutter island où un amnésique va renouer avec son passé, s'y accroche au point de ne pouvoir s'en détacher et sombrer, où la barrière entre la folie et la réalité est extrêmement fragile ; l'histoire d'un homme qui se découvre et essaie de comprendre qui il est et ce qu'il a fait... ou pas. Dis comme ça, ça fait drôlement envie, non ? Sauf que le twist de milieu de film -qui aurait pu être judicieux- est une sorte d'anguille que l'on sentait glisser sous la roche, que le drame atroce qui a certainement attiré cet immense réalisateur vers ce projet n'est évoqué qu'en surface, n'imerge pas le spectateur alors qu'il y avait matière à un film de la trempe de celui de Scorcese (un innocent accusé à tort qui sombre dans la folie et qui, une fois "guéri", devient vraiment fou...) ; il manque le développement de tout l'aspect psychologique de ces personnages, soit une grosse demi-heure supplémentaire de métrage, la classe scénaristique du film sus-cité. Ce n'est qu'un récit un peu brut que l'on a torturé pour rendre un tant soit peu intéressant, gardant toutes les scories de ce type de film, allant trop vite en besogne et s'achevant à la même vitesse, sans surprise aucune. Pas mauvais dans le fond mais la forme laisse vraiment à désirer.