Dream
house |
(10-11) |
Une première demi heure qui nous promène
entre le "film de maison hantée" et le drame psychologique
(comment vivre dans une maison où un drame s'est produit ?) puis
qui révèlera sa vraie nature au bout d'une petit heure (Spoiler)
: un Shutter island où
un amnésique va renouer avec son passé, s'y accroche au
point de ne pouvoir s'en détacher et sombrer, où la barrière
entre la folie et la réalité est extrêmement fragile
; l'histoire d'un homme qui se découvre et essaie de comprendre
qui il est et ce qu'il a fait... ou pas. Dis comme ça, ça
fait drôlement envie, non ? Sauf que le twist de milieu de film
-qui aurait pu être judicieux- est une sorte d'anguille que l'on
sentait glisser sous la roche, que le drame atroce qui a certainement
attiré cet immense réalisateur vers ce projet n'est évoqué
qu'en surface, n'imerge pas le spectateur alors qu'il y avait matière
à un film de la trempe de celui de Scorcese (un innocent accusé
à tort qui sombre dans la folie et qui, une fois "guéri",
devient vraiment fou...) ; il manque le développement de tout l'aspect
psychologique de ces personnages, soit une grosse demi-heure supplémentaire
de métrage, la classe scénaristique du film sus-cité.
Ce n'est qu'un récit un peu brut que l'on a torturé pour
rendre un tant soit peu intéressant, gardant toutes les scories
de ce type de film, allant trop vite en besogne et s'achevant à
la même vitesse, sans surprise aucune. Pas mauvais dans le fond
mais la forme laisse vraiment à désirer. |