Dracula |
(17-18) |
Brillante adaptation du roman éponyme de B .
Stocker même s’il en oublie les prémisses (comparez
les grandes lignes scénaristiques avec le tout excellent film de
Coppola). Une mise en scéne exquise,
douce et raffinée qui pousse le sujet vers l’horreur, qui
met remarquablement bien en valeur les décors gothiques d’un
réalisme effrayant et d’une beauté passéiste.
Beauté picturale accentuée par le travail photo poussiéreux
à souhait et nuancé (contraste ext./int.) parmi les plus
remarquable du cinéma horrifique. Un scénario très
fidèle qui retranscript à la lettre le mythe (puissance
mystique du conte …) tout en laissant place à son innovation
et à l’étendue de sa puissante richesse. Du travail
intelligent qui permet d’attiser l’intérêt du
critique que je suis. N’oublions pas la composition musicale tout
à fait exceptionnelle de J. Williams (ne le sont-elles pas toutes
?) à la fois d’un brillant classicisme et d’une effroyable
modernité et efficacité. A mi-chemin entre le Nosferatu
(visuel) et le Dracula 93 (textuel). Un seul
regret : la prestation de Langella. Son physique latino-mexicain, ses
cheveux shampooinés et son visage neutre, commun, ne permet pas
une franche identification. |