Don't
be afraid of the dark |
Détails du film sur InCiné |
Troy NIXEY
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(6-7) |
Ambiance gothique et sujet qui titille Del Toro (producteur)
depuis son Labyrinthe de Pan. Puis
le retour à la réalité n'est pas forcément
plaisant dans les murs de ce manoir chargé d'histoire et de légendes;
car bâti sur un scénario ultra-classique qui se dirige exactement
là où on l'attend, un peu à l'image de ces personnages
qui ne sont que des lieux communs (le père divorcé, la belle-mère,
le vieux qui en sait plus qu'il ne veut bien le dire). Reste un évident
plaisir visuel, un joli voyage-découverte et plein de mystère,
une simple visite immobilière bien tournée. Quand le film
finit par trouver ses marques (le thème de l'enfance avec les petites
voix, l'idée effleurée de personnages imaginaires, la fameuse
"petite souris" ; de même que les créatures véritablement
originales) il refuse catégoriquement de s'éloigner de sa
ligne directrice, gardant au chaud le secret de la bicoque sans passion.
Ce que les scénaristes n'ont pas compris c'est qu'il ne suffit
pas de mettre longuement en scène l'attaque un peu sauvage d'une
petite fille pour faire d'un film, somme toute sympathique, une oeuvre
originale et angoissante. Le métrage finit même par se trainer
sitôt les origines décevantes de la légende révélées
et se complait à devenir un sous-sous-Gremlins que même une
fin un rien inattendue ne poura sauver complètement. |