Le dernier des templiers

Sorcière Vs templiers ("Les derniers templiers" aurait été un titre plus juste...ou "Le temps des sorcières", mais c'est un autre débat !) ? Un film d'aventure de série B aux effets scénaristiques soit tonitruants et mal dégrossis, soit usés jusqu'au bout du bout de la corde tant chaque scène sent fermement le renfermé (le coup du pont...), et dont le sujet va s'avérer carrément casse-gueule. Une trame moins classique que poussiéreuse et ringarde dont l'époque vaguement traitée ne doit jamais nous faire oublier la banalité du propos. Malgré la production plus hollywoodienne qu'il n'y parait, gage de savoir-faire dans le pire des cas, l'oeuvre s'avère être une véritable purge visuelle tant la réalisation est plate et paresseuse, tant l'image subit un traitement antique (la scène de la forêt de nuit et ses éclairages bleutés, ses effets indignes et son rebondissement dramatique pitoyable -mais à peine justifié sur la fin). On se croirait pour un peu dans In the name of the king !!! Et le résultat général de cette soupe, qui aurait pu être un bon mélange historico-fantaisiste, ne vole vraiment pas haut sans pour autant être totalement nul : l'intrigue, ou plutôt la pseudo-intrigue, ne sera jamais mis en valeur afin d'approfondir le sujet (le scénariste pensait déjà à son pseudo twist final qui semble avoir été écrit après-coup !) et chaque scène semblent vouloir plomber le film didactiquement par leur manque de toute originalité et leur absence de surprise ; les dialogues sont creux (la petite phrase drôle en forme de chute à la fin de chaque scène est pitoyable...même Terminator n'oserait plus !), Nic fait le minimum syndical, la musique est passe-partout, les personnages translucides et les effets réduits à de cheap matte painting numériques, quelques maquillages et un monstre final qui semble avoir englouti tout le budget... histoire de savourer les économies faites sur un tournage en Europe centrale. Bref : sans Nicoals Cage au générique ce film ne serait assurément pas sorti en salle, ce que les américains ont vite compris ; quant aux français et leur près de 1 million de fans...