King
rising (Au nom du roi) |
(6-7) |
Il est de bon ton, à chaque nouveau film du sieur
Boll, à la fois dans la presse et parmi les spectateurs, de remettre
le couvert quant à la nullité affligeante de ce réalisateur.
Alors le monsieur s'est offert un budget de 60 M$ (les effets n'obtiendront
pas d'Oscar mais ils tiennent la route et les matte paintings un peu figées
sont tout de même belles à regarder) et un casting de premier
choix : Statham, Perlman, Liotta, L. Sobieski, J. Rhys Davies ("Ghimli"),
C. Forlani et l'inévitable et sublimissime C. Loken (Love !). Mais
avec un peu de recul, que vaut réellement ce film ? La photographie
fait penser à une oeuvre de T. Scott, faussement jolie mais dans
ce cas joliment inédéquate, certains inserts sont assez
douteux et si tout les choix de réalisation ne sont pas esthétiquement
probant, Boll est tout à fait capable d'aligner des plans censés,
logiques et un montage nerveux à souhait. Le scénario -vaguement
inspiré d'un video game- est une ressucée d'heroic fantasy
des plus classiques (l'ennemi envahit, le drame est lancée, il
faut sauver la belle au prix de quelques vies, il y a des rebondissements
auxquels ont s'attendait un peu, une trahison en règle...etc) ;
mais avouons aussi que l'on a entendu pires dialogues dans la bouche d'un
méchant et que l'aventure a le mérite de se laisser regarder.
On dirait pourtant une poignée de minutes de la magnifique trilogie
du Seigneur des anneaux, étalées sur 2 heures... En fait
le problème de Uwe Boll réside à mon sens dans le
seul choix de ses projets, sans aucune ambition, bancals et parfois très
mauvais, en tous les cas des films qui ne passent pas le stade du direct-to-dvd
alors que je suis persuadé qu'avec un bon scénario, des
tournages moins speed, le bonhomme nous ferait un travail tout à
fait propre. En conclusion n'ayez aucune honte à regarder ce produit
trop carré mais regardable ; ni à l'oublier juste après... |