Copains pour toujours. Plus que celui du houblon, c'est le
goût des bons mots qui viendra avant tout emplir notre
palais : ces adultes en plein regrets sont d'une belle finesse,
se révélant peu à peu, leur nostalgie doucâtre
et éthylique étant tout autant le marqueur d'une
vie qui change et de ses difficultés. Les transitions
sont soignées façon BD, la réalisation
est fringuante lorsqu'on aborde la notion de "plan"
mais un peu plus raide si l'on regarde l'ensemble. Même
en effectuant un virage à 90° au niveau de l'histoire,
c'est parfois mal pesé, certaines scènes paraissent
trop longues (le 1er combat dans le bar, en plus d'être
un peu abrupt) et globalement le film manque un peu d'énergie,
de rythme plus haletant et d'un délire qui assurément
ne demande qu'à monter un puissance. Mais reste le charme
d'un petit film de pote, petit film qui, s'il a un peu de mal
à s'ouvrir, nous offre de bons gros rires, des extra-terrestres
inédits et des combats au rythme inhabituel. Une oeuvre
qui semble ne vouloir se poser que comme étant un énorme
jeu de mot sur lequel les scénaristes se sont appuyés,
d'où une impression conjoncturelle de flou artistique
posée sur une structure de qualité. Pas si éloigné
que ça de son concurrent annuel C'est
la fin, à la fois sur la forme et qualitativement
parlant.
NOTE : 12 / 20