Le
dernier monde cannibale |
(6-7) |
Premier essai cannibale de Ruggero, moins réussi
que son désormais fameux "Cannibal
holocaust". Quelques notes de musique obsédantes, une
image très crade : le film est sensé nous emmener là
où les documentaristes ne sauraient le faire (ou n'ont pas eu le
loisir d'y amener une caméra, puisque l'histoire est vraie), mi-docu,
mi-fiction (ça reste très scénarisé), en deux
mots : pseudo-réaliste. D'ailleurs les dialogues -peu nombreux-
sont parfois coupables de notre manque d'adhésion. Quelque part
entre "Délivrance" et "La
dernière maison...", notre instinct de voyeur morbide
est bien vite éveillé alors qu'au final le film se réclame
plus de l'oeuvre ethnologique (non-objectif : seul les côtés
barbares de la tribu sont mis en avant) que de l'oeuvre gore (celui-ci
a mal vieilli) ; les scènes de l'accouchement et du blanc tuant
son adversaire "à la manière de", restant les
plus fortes, cette dernière puissamment symbolique. |