Dellamorte,
dell'amore |
(13-14) |
Comédie macabre proche de l’esprit des
« Evil dead » (Everett frère
de Campbell ?), pour qui ne connaît ni le cinéma ni la poésie,
le film peut surprendre. C’est une comédie délirante,
proche du burlesque et de l’absurde (l’enterrement –
le motard qui ressuscite…) et surtout qui colle aux thèmes
sexuels de la comedia del arte. Poétique car loufoque et, heureusement,
hermétique à un grand public qui ne comprend rien à
cette dimension, film d’amour très touchant, lynchien
parfois (ressemblance, amour avorté), baigné d’une
superbe musique (les Goblins au meilleur de leur forme), de décors
allucinants et gothiques par dessus tout, une photo très livre
d’image, des acteurs fascinés par leur rôle.Un film
social : l’amour, la mort, la vie comme une métaphore extrême.
Un film d’auteur et de genre, proche d’une première
œuvre, parfois génial (la route qui plonge ailleurs après
le tunnel), toujours maitrisé, par un réalisateur qui fait
de belles choses avec du matériel simple et des trouvailles exthétiques.
Il laisse sa caméra parlée, ses mouvements, ses instants
fixés en disent long. Bonne utilisation des décors. Deux
regrets : n’est pas Savini qui veut ; le grand-guignol est reporté
sur l’humour. Un très grand cru. |