Un film tout bonnement génial ! Génial pour avoir
osé mélanger deux genres que l'on croyait opposé
(le mockumentary et le film de monstre). Génial pour
nous avoir offert des SPFX dignes de ceux orchestrés
par ILM, mais avec un budget 4 fois inférieur ! Génial
pour être une oeuvre hybride, chainon manquant entre Hollywood
et le cinéma intimiste, génial pour être
une relecture intelligente et brillante d'un genre schlérosé
et, enfin, génial pour être tout simplement le
film ultime (?) qui enterre tout un pan du cinéma (notamment
tous les Godzilla de la Terre...). Alors êtes-vous près
pour un ride intense, un manège à sensation très
forte, d'un réalisme inégalé, bien aidé
par un monstre définitivement original et dont on nous
taira les origines (l'imagination appartenant aux spectateurs..)
? OK : vous ne serez pas déçu ; mais le film est
avant tout -et il fonctionne également grâce à
celà- une aventure humaine vécue de l'intérieur,
extrêmement intense, les personnages échappent
aux clichés, possède une véritable épaisseur
(aucune star au générique contribuant à
se ressentiment). IMPRESSIONNANT. Je crois même que The
host peut se rhabiller question "film de genre intello
convenant au circuit art et essai", film qui avait caressé
les intellos de tout poil grâce à une maigrichonne
pensée politique ; voici un vrai film décomplexé,
profond et américain, n'en déplaise aux prétentieux
rejettant sans réfléchir les films de genre outre-atlantique.
NOTE : 15-16 / 20