Suite...
Le plus dur, c'est de replonger dans cette histoire : est-ce
pour cela que les scènes paraissent ne plus fonctionner
que moyennement ? Analyse.
Ce qui frappe en premier lieu c'est assurément la surenchère
visuelle, appuyée par de gros FX -souvent inventifs-,
n'évitant pas les séquences WTF (la vieille dame,
la statue), mais se permettant un peu plus d'audace par rapport
au matériau d'origine. Et jouissant même d'une
réalisation plus appliquée et inventive, plus
à l'aise dans les diverses scènes / transitions.
Alors, certe, il manque encore un peu de surprises dans les
séquences majeures du film, on notera nombre de maladresses
(le retour de Bowers, par exemple), un indubitable ventre mou
en son centre -très "catalogue" des peurs de
ces enfants devenus adultes-, mais on ne peut nier un plus ample
et louable développement de l'histoire, plus de / en
profondeur. Ce qui donne une œuvre en dents de scie, pour
qui connaît le livre ou le téléfilm, mais
loin d'être inintéressante. Ça :
Chapitre 2 reste une grosse machinerie à faire
"peur", souvent dégoupillée par l'humour,
franchement inoffensive et au final énaurme et qui n'en
finit plus, sacrifiant la qualité sur l'autel de l'originalité
mais, cependant, conservant un oeil sur la morale : tuer "Ça"
c'est éliminer son sentiment de culpabilité, faire
fi de son passé afin de pouvoir grandir et devenir pleinement
adulte.
NOTE : 12 / 20