Le conte classique par excellence : édulcoré
et gentillet, connu de tous et bourré de chansons pas toujours engageantes...
et pourtant on se laisse vite emporter, pris au jeu d'une animation techniquement
irréprochable, voir édifiante, une musique travaillée
à l'extrême et un scénario qui va vite, droit au but,
mais n'oublie jamais de développer le sujet avec une grande habileté, un humour universel et une imagination sans faille.
Dans les détails ça donne quoi ? On y trouve de belles strates d'animations, sur trois plans, avec une grande fluidité pour l'époque et des rendus toujours aussi surprenants (l'eau notamment, les reflets, la poussière...etc). Et un véritable souci du détail ainsi que des décors mirifiques (l'inquiétante forêt, la douce maisonnette).
Si les liens de Blanche neige avec les animaux seront plus sujet à mille mignoneries qu'à une étude sur nos liens étroits avec la nature, on a tendance à oublier les côtés les plus sombres de l'oeuvre : le coeur dans la boite ou le projet d'enterrer vivante notre héroïne ; mais son endormissement se fera hors champ (superbe pour autant), tout comme la mort de l'abominable reine.
Les chansons sont franchement encombrantes, de la pure guimauve, niaises comme elles se devaient être afin de faire rêver les petites filles d'alors. Mais pas toutes !
La morale de l'oeuvre ? Les hommes vont bosser pour faire tourner la baraque (les nains pantouflards récoltent de l'or et des diamants) et la femme
s'occupe de tous les travaux ménagers (mais elle est aussi garante de l'éducation) ; l'amour et les gentils vaincront.
N'oublions pas que le film soufflera bientôt ses 90 bougies et qu'il reste une sacrée oeuvre.
NOTE : 13-14 / 20
