Derrickson n'a pas son pareil pour créer une ambiance extrêmement particulière : glauque, froide, violente et gore, très années 80 dans l'âme. Le tout teinté de couleurs agressives et d'une bande son itou, imbibé de décors évocateurs (qui n'a pas pensé à Vendredi 13 ?). On est immédiatement saisi et séduit.
Mais que trouve-t-on au-delà de cet aspect ? Black phone 2 est une suite directe des évènements du 1er tome, avec cette jeune fille aux rêves troublants et on ne peut plus réels, et ce jeune homme qui reçoit des appels téléphoniques de l'au-delà. Cette fois le film prend la forme d'une enquête à propos de la mort de trois enfants et de la disparition de leurs corps. Le tout traversé de considérations religieuses qui auraient grandement méritées d'être approfondies.
Le film s'avère moins surprenant mais moins maladroit, avec une atmosphère plus épaisse et plus palpable, mais faisant également piétiner l'histoire jusqu'à se transformer dans sa seconde moitié en erzat d'un épîsode de Freddy. Tout cela en perdant inévitablement de sa puissance et de son originalité, se tortillant de trop et brassant des effets scénaristiques vraiment pas très subtiles, ainsi que des enjeux bien trop maigres : la simple découverte de corps, improbable dans un lac gelé, afin de supprimer le fantôme de "L'enleveur".
NOTE : 12 / 20
