Le kidnapping d"enfants : S. Derrickson va essayer de
nous terrifier avec un sujet... terrifiant.
La vie quotidienne d'enfants dans une petite bourgade américaine
dans les années 70 : Le film expose dans un premier temps
des personnages / situations assez convenus, le scénario
restant très terre à terre. Jusqu'à ce
que le téléphone sonne.
Sauf que l'histoire manque de tension, d'un quelque chose de
glauque, bien que Blumhouse use du principe maintenant bien
rodé du film à concept. En découle un scénario
somme toute banal que l'on maquille à coup de fantaisie
: une enquête jamais convaincante, un prisonnier qui tente
la grande évasion, une fillette qui use de pouvoirs mal
maîtrisés pour l'aider ; le tout mâtiné
de problèmes familiaux classiques.
La trame restera très répétitive (le jeune
prisonnier tentera de fuir via le sol, puis la fenêtre,
puis la porte, puis le mur...), le scénario demeure assez
brouillon, jonglant assez mal entre les rêves et la réalité,
la sœur et son frère, avec au beau milieu une histoire
de fantômes qui, cette fois, sont là pour aider
le héros. Et sans oublier le frère du bad guy,
un peu posé sur ce patchwork assez mal intégré,
mélangeant diverses influences (le serial killer, les
rêves prémonitoires, l'appareil en lien avec les
morts,...) sans pour autant construire efficacement une œuvre
à part entière.
Cependant Black phone s'avère, si ce
n'est efficace, agréable : sachant retranscrire l'atmosphère
d'une époque et laissant libre cours à la folie
de E. Hawke.
NOTE : 12 / 20