Basement |
(17-18) |
Fantastique comme le rapport existant entre les jumeaux
de « Dead ringers » :
impalpable moite, clinique. Deux histoires d’après H. Pinter,
la première, drôle, intrigante, un huit-clos claustrophobique,
le plus réaliste des deux sketches, magnifiquement photographié
et interprété, réalisé avec une inspiration
qui ne fait jamais défaut et un classicisme génial. Il n’y
a pas de moral, de début ni de fin. Il ne s’agit que d’une
« impression cinématographique » : il y a bien une
histoire mais l’auteur ne nous en révèle pas toutes
les subtilités. Le second, plus étrange encore, expose,
en vrac : la vie d’une vieille femme qui vit enfermée, deux
jeunes gens qui cherchent un propriétaire, un mari qui conduit
une camionnette sur la glace, un aveugle qui veut que la vieille dame
rentre chez son père, un appartement avec de froids sous-sols.
Voilà. C’est une impression, une estampe hors du temps, sans
raison mais logique. Le sublime est atteint dans cette œuvre méconnue
de l ‘auteur. |