La forêt s'éveille, un prince est né. Les animaux parlent.
Bambi découvre les animaux de la forêt, tous acquis à sa cause et à la gentillesse surannée ; dans le film tout est mis en œuvre pour séduire les spectateurs.
Cependant il ne faudrait pas s'arêter à ce vague souvenir : l'animation de Bambi compte parmi ce que Disney a fait de plus performant, de plus prodigieux, entièrement dévouée au
règne animal et à la nature, sublimée visuellement
(les tonalités magnifiques et variées, le traitement réaliste de
la lumière, la beauté artistique des paysages...). La musique,
éblouissante, y reste en fond sonore, tout comme les chansons,
moins encombrantes qu'à l'accoutumée puisqu'externes au film même.
Volontiers moralisateur, via Panpan notamment, mais également via le point de vue animalier et forcément réprobateur sur la chasse et l'impact négatif de l'espèce humaine sur la forêt, cette dernière reste surprenante, la morale étant plus complexe et "dure" que ce à
quoi je m'attendais : ici l'apprentissage de la vie passe également par l'apprentissage
de la mort. Maintenant libre à vous de regarder Le
roi lion avec d'autres yeux, tant les rapprochement sont aisés...
Notons, enfin, une animation des personnages extrêmement fouillée,
concentrée sur le souci du moindre détail, très documentée,
réaliste et fluide. De l'art à l'état pur.
Bambi demeure un ballet animalier, une symphonie forestière et enchanteresse, même si le chapitre sur l'amour printanier en folie, un peu étendu et même répétitif, est de loin le moins passionnant. De l'art naïf et pour tous, mais de l'art.
NOTE : 13-14 / 20