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EDITORIAL de MAI

Déjà un trimestre de passé... et il est temps de faire un petit bilan de ces 4 premiers mois. Comme chaque début d'année (ça se gâte générallement après... l'été américain étant meurtrier !) le cinéma hexagonal squatte la place et en profite, donc, pour prendre un peu d'avance ; histoire de voir sa part de marché de l'année rester au-dessus de la barre des tristounets 30 % (32,5 % en 2003). Non seulement cette année ne déroge pas à la règle -pourtant Dieu sait si elle était mal partie- mais en plus elle s'annonce particulièrement savoureuse : cette même part de marché du cinéma français se situe actuellement et approximativement (les chiffres officiels n'ayant pas encore été communiqués) au-dessus des 43 % contre 42 % il y a tout juste un an, mais près de 51 % il y a 2 ans (un certain Obélix sans doute...). Si l'on se penche un peu plus en détail sur les raisons de cette "euphorie", en comparant les années 2003 et 2004, on remarque pourtant qu'à la fin du mois d'avril, l'an passé, 7 film français avait franchit la barre du million de spectateurs... soit exactement le même nombre que cette année. Mais la différence est ailleurs : s'il n'y a pas encore eu de succès colossal (toute proportion gardée...) comme celui de Taxi 3 (6,1 millions d'entrées), le cinéma national n'en a pas moins attiré beaucoup de monde ; si l'on ne tient compte que de ces 7 succès représentatifs (Podium, Les 11 commandements, Les choristes, Deux frères, Les rivières pourpres 2, RRrrr ! et Malabar princess) et que l'on additionne leurs scores respectifs on obtient le chiffre de 18,2 millions de fans en 2004 contre 16 millions l'an passé (pour 2003 il s'agissait de Chouchou et ses 3,4 millions de travestis -3,8 en fin de carrière-, La beuze, 1,9, Le coeur des hommes, 1 million et 500 000 de plus au cours du second trimestre, soit autant que 18 ans après- Rire et Chatiment et La fleur du mal respectivement à 1,1 et 1 million de satisfaits). Les 2 premiers de 2003 (Taxi 3 et chouchou) totalisaient 9,5 millions de tickets alors que pour atteindre les 9 millions il faut ajouter les scores des 3 premiers de 2004 (Podium, Les 11 commandements et Les choristes) ; les 4 premiers de 2003 avaient attiré 12,5 millions de français (avec un film à plus de 6 millions, soit déjà 50 % du résultat, et seulement 3 oeuvres au-delà de 2 !) soit autant que cette année ou un seul film a franchit les 4 millions mais déjà 5 sont bi-millionnaires. Des chiffres qui montrent la grande diversité de ses réussites, des écarts moindres, moins d'engouement mais des succès qui touchent un plus grand nombre d'oeuvres et montrent que le cinéma national est en meilleure position, en tous les cas plus solide. Tout aussi important, le parcours de ces films : 7 d'entre eux (la totalité donc) ont atteint la pôle position contre seulement 4 l'an passé, et déjà 3 oeuvres sont restés plus de 1 semaine au top des tops (contre 2 en 2003 mais Chouchou s'était imposé durant 6 semaines...). Le ciné français était en tête depuis le 17 mars 2004 jusqu'à l'arrivée Starsky et Hutch, le 27 avril, qui viennent d'inaugurer une nouvelle ère américaine ! Le mois de mai ne devrait pas être source de gros succès outre-atlantiques (on attend Van Helsing, Troie et Ladykillers, qui ne semblent pas être candidats à des scores pharaonniques ; mais vous savez, le box-office...) et les chiffres pourraient se stabiliser avant la ruée du mois de juin (on en reparle le mois prochain...) ; coté français on surveillera bien évidemment et surtout la suite du pourtant médiocre Jet set. Bien évidemment ces résultats auraient pu être encore meilleurs sans les échecs cuisant de certaines oeuvres (on pense évidemment à Blueberry, Albert est méchant, Feux rouges, Chemin de traverse, Les amateurs ou Le convoyeur ; mais RRrrr ! et Les rivières pourpres 2 étaient attendus au-delà des 2,5 millions, Immortel pourrait faire bien mieux, vu son méga-budget et les résultats de Agents secrets ne sont pas non plus ceux espérés) mais on aurait également tort d'occulter les succès d'estime (et même un peu plus) qu'ont été Confidences trop intimes, Une vie à t'attendre, Nathalie.., ou, dans une moindre mesure, celui de L'esquive. Bref, en résumé, malgré l'offre privilégiée un peu boudé par le public, le cinéma français s'en sort mieux que l'an passé même s'il ne faut pas croire à des miracles ; dernier chiffre qui pourtant, mettra tout le monde d'accord : la part de marché des films français est en progression depuis 14 semaines (à la date du 5 mai) ! Ce qui n'est jamais arrivé au cours des années 2002 et 2003. Mais les pendules seront remises à l'heure dès septembre... mais à quelle heure sera-t-il ?


Consulter l'édito du mois d'avril