Les films d'horreur sortent en boucle aux USA et la guerre est impitoyable. Cette semaine Trouble jeu (de l'acteur John Polson), avec Bob De Niro et Famke Janssen a bouffé tout cru l'adaptation de Alone in the dark. Avec presque 1 000 copies de plus, il est vrai, mais une moyenne par copie 6 fois supérieure et une vilaine interdiction aux moins de 17 ans non accompagnés ! Brian Levant, Ice cube et On arrive quand ? peuvent être fier d'eux : le film est remboursé en moins de 10 jours et il ne perd que 12 % de spectateurs en second week-end d'exploitation ; peut-être pas un succès phénoménal mais une résistance hors paire. Quand au troisième, il nous vient de la 12ème place et profite pleinement de sa diffusion nationale : Million dollar baby de Eastwood prouve que le "vieux" peut toujours déplacer les foules et remplir les poches de ses producteurs.
Coach Carter (Thomas Carter) effectue lui aussi un nouveau week-end (le 3ème) au top de sa forme : seulement un quart de tickets vendus en moins et un succès sans conteste. Même tarif pour Mon beau-père, mes parents et moi ( Jay Roach) mais en mieux : il fait désormais partie des 30 plus gros succès de l'histoire du box off' américain et il ne perd qu'une place (au lieu de 3 pour Carter). On continu sur notre lancée : les oscars attirent 56 % de spectateurs en plus dans les salles diffusant The aviator (Scorcese) ; celui-ci gagne donc 2 places amplement méritées mais il ne faudra pas faiblir et rapporter quelques statuettes pour être assuré d'un remboursement national. Le cartoon Zig-zag de Frederik Du Chau (Excalibur) ne glisse que de 4 %. La situation est également idéale pour Sideways (Alexander Payne), en sortie élargie (+ 1 000 écrans) : le film atteint enfin le top 10, il gagne 121 % de spectateurs et 3 places et il a rapporté plus de 2 fois sa mise initiale ; manque plus qu'un Academy Award. Les suivants chutent de 22 % et 34 % ; soit une bonne opération pour En bonne compagnie (Paul Weitz) et un deuxième week-end seulement moyen pour Jean-François Richet et son remake de Assaut (John Carpenter).
Le fantôme de l'opéra de Joel Schumacher reste en course, mais seulement pour la gloire : il chute très raisonnablement de 11 %. On évoquait une catastrophe et on en est pas loin : le canadien Alone in the dark (avec Christian Slater, Tara Reid et Stephen Dorff) bénéficiait de 2 000 salles, soit autant voir plus que ses voisins de classement et le film se plante ; il ne lui reste plus que le bouche-à-oreille. Pas très loin derrière, La voix des morts est déjà oublié ; on craint pour sa prochaine sortie française. On ne craint par contre absolument rien pour celle de Neverland (de Marc Forster et avec Johnny Depp) qui se voit ajouter près de 400 salles de plus pour son 12ème week-end d'exploitation et, par conséquent, grimpe de 125 % et 4 places. Derrière lui Hotel Rwanda profite également du contexte "awardien" pour conserver sa position (+ 40 %). A contrario Elektra (Rob Bowman), avec Jennifer Garner, s'égare de 64 % et restera un cuisant échec commercial. Trois films en fin de parcours closent ce top 20 énergique : Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (Brad Silberling), Benjamin Gates et le trésor des templiers (Jon Tulteltaub) et Ocean's twelve et Soderbergh ; entre 40 et 50 % de baisse. Il n'y a qu'un petit (tout petit) nouveau pour se glisser entre ces géants : Indigo, un premier film.
Le Secret des poignards volants (Z. Yimou) s'éclipse sans grande honte mais sans gloire non plus, Fat Albert n'aura profiter à personne et Entre adulte consentents (Nichols) à juste fait un peu de bruit.
Sortie de Le fils d'Elias (62ème) et remontée efficace des Choristes à la 39ème place.