Histoire de confirmer une règle bien définie : le plus gros passe devant ; Aviator, le dernier Scorcese avec Di Caprio taille sa route vers le million de spectateurs sans grand souci ; c'est toutefois inférieur aux 870 000 tickets vendus en première semaine par Gangs of New York (les 2,270 millions de spectateurs de ce dernier sont-ils envisageable ? J'ai un doute, le sujet étant moins porteur). La promo tout azimuth effectué + le phénomène de mode en ce qui concerne les docus = La marche de l'empereur effectue un bon démarrage ; à peu près égal à celui d'un autre film venu du froid : Le dernier trappeur ; une référence. Pour comparer ce qui est comparable, Etre et avoir (près de 1,8 millions d'entrées) avait démarré à 160 000 spectateurs lors de sa première semaine d'exploitation en août 2002. A suivre de très près. Closer, entre adultes consentants (Mike Nichols) est relégué, bien relégué (- 47 %) au troisème rang et semble s'essouffler assez vite et devrait oublier l'idée de passer la barre symbolique du million.
Miyazaki et son Château ambulant attendent avec une impatience croissante les vacances de février : il perd plus d'un tiers de ses spectateurs. Dernière nouveauté du top 10, Lolita malgré moi n'obtient pas des scores suffisant pour une longue carrière. Berri confirme de semaine en semaine le manque de tenue de son film, L'un reste, l'autre part puisqu'il perd cette fois 3 positions pour plus de 40 % de chute. La chute, parlons-en, Oliver Hirschbiegel (L'expérience) ne glisse que d'une place même si le phénomène semble se ralentir quelque peu. Alexandre (Stone) s'effondre cette semaine : près de 50 % de spectateurs désertent les champs de bataille et le film devrait quitter le top 10 d'ici à très bientôt. On clot le top avec 2 films en bout de course après deux parcours formidable : Le dernier trappeur (- 36 % ; c'est pas bon signe) et Les soeurs fâchées (pas tout à fait la moitié de ses entrées égarées en 7 jours).
Mon ange, avec Vanessa Paradis, effectue le même genre de chute ; mais en deuxième semaine d'exploitation c'est déjà plus grave (7 places de moins et plus de 60 % !). Adieu à Ocean's twelve (Soderbergh) et Benjamin Gates (Jon Turteltaub), qui glisssent tout deux sévèrement mais seulement de 3 places au classement. Dans ce contexte pas fameux, fameux, notons la performance de The grudge qui a au moins le mérite de gagner une place ! Avec 700 000 entrées, le succès américain est confirmé, même en France (pays cartésien par excellence). Melinda et melinda, de Woody Allen, suit ses confrères mais pas la réputation du maitre : l'un des pires scores de Woody en France, même le "petit" Anything else avait culminé à plus de 450 000 entrées. Les indestructibles s'en contre-fout (plus de deux mois de présence !) car il ne perd que quatre rangs et se maintient mieux que la moyenne. Rois et reine (Desplechin) continue son chemin, non loin du solide Neg marron, alors que 36 quai des orfèvres (sorti à la même période que le film de Disney/pixar) nous offrira encore sa présence une semaine de plus. Dernier et dernière nouveauté, Rencontre à Wicker Park (le remake US de L'appartement) ne fera, par contre, aucun bruit.
Ce fut le cas de The machinist de Brad Anderson ou de La fantôme de l'opéra (Schumacher), qui vont rejoindre les petites déceptions que sont Bridget jones 2 (B. Kidron) et Les orphelines Baudelaire (B. Silberling)
La part de marché du ciné français est d'environ 35 % (+ 2 points) ; toujours étonnant et largement au-dessus de la moyenne (dans les 20 % ces dernières années à la même époque).