Bataille rangée sur les cîmes du box office : Alexandre (Stone ) chute, malgré les scores moyens de ces concurrents hebdomadaire, et perd son leadership ainsi que l'occasion de prouver qu'il pouvait faire une grande carrière : 46 % de pertes et fracas ne sont pas de bonne augure pour la suite... Et, à la surprise générale, c'est Miyazaki qui s'empare de la pôle avec son Château ambulant ; le réalisateur prouve son efficacité sur le sol frenchie et gagne des galons après Kiki, la petite sorcière (146 000 / 1ère semaine), Le château dans le ciel (227 000) et Le voyage de Chihiro (330 000 et 1,3 en fin de carrière). Derrière lui Berri fait presque aussi bien (mieux avec sa moyenne par copie) avec L'un reste, l'autre part ; il fait même plus fort que pour Une femme de ménage (démarrant pourtant en tête il y a 3 ans) qui en était resté à 233 000 spectateurs.
Je vous avais dit qu'il fallait suivre de très près La chute... le voilà qui gagne une place à la grâce de chutes inférieure à 10 % ; plus de doute : Oliver Hirschbiegel (L'expérience) a créé l'évènement de ce début d'année et, même si le film ne vise pas le million, il fera date. Toujours dans le top 5, Le dernier trappeur ne lâche que 1/4 de ses spectateurs et s'approche des 2 millions de tickets vendus. Troisième nouveauté du top 10, Melinda et melinda de Woody Allen ne fait que prouver un etriste réalité : le maitre perd peu à peu de son aura en France. La preuve : Anything else (191 000 / 1ère semaine), Hollywood ending (261 000), Le sortilège du scorpion de jade (246 000) et Escrocs mais pas trop (369 000) ; c'est plutôt clair, non ? Rappelons que le bonhomme fonctionne sur la longueur : la carrière de ses films est assez profitable sur leur complète exploitation. Quatre places de moins, 35 % de chute et un million fièrement gagné ; Qui suis-je ? Les soeurs fâchées ! La correction est beaucoup plus sévère pour Soderbergh et Ocean's twelve (- 43 % ; encore...) et 6 places égarées. Le top 10 est fermé par deux films en chute régulière : Benjamin Gates (Jon Turteltaub) et le bon The grudge.
C'en est fini de Les indestructibles (- 45 %, mais 4ème plus grosse recette de l'année, devant Spider-man 2), Bridget Jones : l'âge de raison (de Beeban Kidron, qui admire le chiffre 5 cette semaine : - 55 % et 5 rangs de perdus) et Tu vas rire mais je te quitte (Harel) qui, s'il n'a jamais vraiment ri, fait carrément la gueule : 65 % de tickets en moins et une 10ème place bien loin cette semaine. Joel Schumacher rate largement le top 10 avec sa version musicale du Fantôme de l'opéra, plus proche des scores de Veronica Guerin (24 000) que de ceux de Phone game (352 000) ou de Bad company (225 000) ; le film aura-t-il un favorable bouche-à-oreille comme aux USA ? Faut voir... 36 quai des orfèvres continue à nous en mettre plein la vue : un - 35 % compensé par une remontée de 1 place... après 2 mois de sortie c'est pas mal, non ? Ce n'est plus le cas de : Rois et reines (Desplechin) et ses 42 % de chute, de Les Dalton (- 55 % / - 6 positions), Les Orphelins Baudelaire (Brad Silberling ; - 55 % / - 3) , Le plus beau jour de ma vie (- 72 % / - 6). Il ne reste plus que l'israélien Tu marchera sur l'eau pour garder la tête (hors de l'eau !!!) haute : une place perdue et - 36 % de spectateurs ; dans le contexte c'est plutôt bien.
Le pôle express (Zemeckis) s'en va sans trop de gloire, Les temps qui changent (Téchiné) fait moins fort que Les égarés (440 000 entrées), The girl next door et Coup de foudre à Bollywood (Chadha) n'ont fait que passé...
Le ciné français s'offre 35,9 % de part de marché cette semaine ; ça ne bouge pas et c'est toujours exceptionnel.