Une simpliste présentation des personnages pour qui
ne les connaitrait pas encore, légèrement drôle,
visuellement plutôt soignée mais qui se laisse
aller à un mauvais prétexte pour moderniser la
thématique et capter le public des Chipmunks. C'était
un choix artistique (et de fan) très risqué de
mélanger deux univers aussi antinomiques (le conte et
le réel), mais aussi judicieux que juteux pour les producteurs
; j'avoue préférer ces chers petits êtres
bleus dans leur monde d'origine, visuellement plus intéressant
et plus "fantasy", et scénaristiquement beaucoup
plus ouvert au niveau des intrigues. Car ici l'histoire est
toujours trop facile, reniflant une écriture franchement
fainéante et écoeurante de platitude. Pourtant
le produit ne versera jamais dans le navet de bas étage
façon "Hop" ni la
mièvrerie façon "Alvin" car, si le film
emporte une partie de notre adhésion, c'est notamment
grâce à un H. Azaria (Gargamel) qui cabotine à
souhait mais rend hommage à son personnage de papier
par un humour qui fait souvent mouche ; mais également
parce que le film ne se veut pas complètement poussif,
retenant cette folie agaçante qui ne plait qu'aux tout-petits
(uniquement centré sur le Schtroumpfs maladroit), le
personnage principal, futur papa, y aidant bien de par son rôle
plus mature et sobre qu'à l'accoutumée et de par
le lien qui l'unit au Grand Schtroumpf. La morale n'est jamais
envahissante pas plus qu'embarrassante. L'hommage frontal à
la bande dessinée d'origine et à Peyo en particulier
est aussi surprenante dans une telle production qui aime à
s'accaparer ses sujets que touchante. Même Gosnell semble
être comme un poisson dans l'eau avec ces créatures
"invisibles". Ne boudons pas ce petit moment sympathique
: ils sont plutôt craquants nos Schtroumpfs, non ?
NOTE : 10-11 / 20