L'auteur du très bon Silent
house nous revient avec No dormiras...
auquel on ne pourra s'empêcher d'ajouter "sauf le
spectateur"... Les effets / conséquences artistiques
de la privation de sommeil, ou comment, sur un sujet passionnant,
trouver un angle d'approche des plus originals. Et c'est bien
ce que je reproche au film : ne pas savoir quoi faire de ce
sujet en or dont on aurait aimé être une métaphore
"à l'espagnol" : un film miroir sur l'exigence
artistique absolue, sur la possession de son rôle par
le comédien. Car, au gré d'un scénario
trop classique et linéaire, clairsemant des indices par
trop évidents, le film se traîne par manque d'intrigue
conséquente, ne parvenant jamais à créer
une atmosphère de folie et de peur digne de ce nom, se
bornant à faire tout ce que l'on attend de lui. Des aller-retours
délire-réalité passables où l'on
aurait pourtant rêver de se perdre, des jump scare mollassons
et aux effets déjà vu, jusqu'à une révélation
finale guère conséquente. Même la réalisation
est un peu raide malgré sa recherche visuelle constante
et, finalement, on ne ressent pas cette privation de sommeil.
Un peu lourd à la digestion.
NOTE : 6-7 / 20