De la SF qui reprend les canons des années 70 ? Après
avoir résolu le problème de la surpopulation (Soleil
vert) et endigué la violence (Course
à la mort, Rollerball),
le cinéma américain va encore plus loin en proposant
à la fois un remède contre la crise et la fin
de la criminalité. Mais il faut bien dire que je ne crois
pas une seconde au système qui nous est présenté,
aussi science-fictionnel soit-il : on ne canalise pas la haine
de cette façon, c'est utopique, une journée de
catharsis ne suffirait pas à contrer un processus aussi
chaotique ; de même la baisse de la population (même
pauvre) n'entrainerait pas forcément la hausse des richesses
dans nos sociétés modernes... simplement une plus
grande richesse pour un nombre toujours plus restreint de personne.
Toutes ces considérations gardées, ce film est
court mais tout aussi lent à démarrer et semble
vouloir explorer une sphère pourtant intéressante
: le fondement du microcosme familial tout d'abord attaqué
de l'intérieur puis par le biais de ses principes (protéger
les siens envers et contre toute morale ?). Mais voilà
: le 1er thème, introduit par le 1er mort, est brutalement
abandonné et s'avèrera d'une inutilité
flamboyante, et pour sa part le second se transformera assez
rapidement puisque le film marchera sur les traces d'un Rio
Bravo caché sous un pseudo beau principe morale que l'on
ne parvient pas à faire basculer, ou tout du moins à
transcender. Un film d'action plein de bonne volonté
affichée mais qui retombe sur ses pattes et ne concrétise
rien : le format n'y aidant guère, la réalisation
restant quelconque, le rythme mou du genou, jamais une once
d'intensité ne venant booster tout ça.
NOTE : 6-7 / 20