Alors qu'il allait passer contremaître, l'entreprise de Redouane se voit délocalisée en Inde.
Avec son argument socio-économique, Délocalisés aligne d'emblée quelques bons mots plutôt sympatoches auxquels on sourit bien volontiers. Et puis on arrive en Inde : et là, c'est la chute... On touche alors à la facilité ou aux gags plus forcés, tendance "caca-prout", où l'Inde est regardée comme le pays que l'on imagine ; une suite de clichés attendus jusqu'à la caricature la plus poussive. Et ce n'est pas loin d'être contreproductif.
Délocalisés ambitionne de tacler le racisme, de faire exploser le choc des cultures, mais le fait sans idée (sauf les fameux repas familiaux), surprise ni éloquence, bien qu'avec sincérité. Ça passerait tellement mieux si c'était plus méchant et pertinent, si la trame n'était pas aussi conventionnelle, voir carrément, profondément ennuyeuse.