After the hunt vaut-il mieux que sa sinistre réputation ?
Lors d'une soirée chez une collègue enseignante à Yale, une étudiante découvre une étrange enveloppe. Plus tard, elle dit avoir été agressée par un invité, ami de la dite collègue. Où se situe la vérité ?
Partant d'une base réaliste (le fameux dernier verre et l'interrogation sur le consentement) et pour le moins intéressante, le film se refuse pourtant catégoriquement à avancer : l'intrigue s'embourbe dans les dialogues et les scènes qui tâtonnent, le scénario tourne autour du pot de manière ambiguë, on y ajoute même des idées philosophiques un peu bouffies. Le film a l'ambition de discourir sur l'ambiance post-MeToo, mais cela reste finalement l'aspect le moins palpable du scénario.
Julia Roberts ne ment pas, ni sur son personnage, ni sur son âge, elle est naturelle, terriblement naturelle. Garfield continue de revenir à un registre qui lui réussi artistiquement. Guadagnino sait varier les points de vue, mettre le focus là où il y en a besoin, la musique génère une certaine tension. Pas vraiment la définition du navet : cependant le film tord l'intrigue, importante s'il en est, comme il le désire, la regarde par le petit bout de la lucarne, sans provoquer chez nous l'envie d'en savoir plus. De même il est agaçant de voir comment le personnage principal, à la vue de son histoire personnelle, traite ce sujet (le mensonge). Agaçant plus que grinçant. 2h20 qui en durent 1 de plus...