Et c'est l'accident...
Une star accidentée et traumatisée se réfugie, avec son assistant, dans un chalet au beau milieu des Alpes.
L'accident de piano raconte l'histoire d'un chantage à propos d'un dramatique évènement : sans que l'on en connaisse les tenants et les aboutissants. Enfin, presque...
Et le film est long à démarrer : la réthorique mystérieuse propre au réalisateur (c'était le cas dans Incroyable mais vrai), l'intrigue qui avance à (très) petits pas, la mise en scène est un peu aride, les dialogues empatés, et l'ennui qui s'installe rapidement. On a du mal à s'intéresser au sujet. Même les obsessions du réalisateur ne nous séduisent pas (les yaourts, les oeufs...), celui-ci détournant facilement le regard quand il s'agit de douleur.
Pourtant les personnages dépassent l'intrigue (heureusement...) et on retiendra la prestation des acteurs ainsi que cette critique caustique, à la fois des réseaux internet dit "sociaux" (médias dégénérés remplaçant peu à peu le journalisme...) et de ces pseudos stars qui embrassent aisément le ridicule, en quête d'arfent facile et de gloire, même éphémère. Les icônes d'autrefois ont été remplacées aujourd'hui par des e-connes. Et Dupieux explique clairement que l'on a grandement perdu au change.
