Encore un biopic... mais tellement rares sont ceux qui parlent vraiment de création et d'art. Et d'humain, finalement.
Je dois bien avouer que je ne suis pas rentré immédiatement dans le film : la ressemblance avec le Boss n'étant pas frappante, ce qui met d'emblée une distance. Comme si ce n'était pas lui à l'écran.
J'adore le chanteur et j'adore le bonhomme. Et le film évoque un homme lambda, gosse battu, cinéphile, artiste qui cache sa véritable nature. Entre écriture des chansons et influences, love story, et à nouveau création, j'ai eu du mal à comprendre le propos de Cooper.
Mais l'histoire s'éclaire sur une oeuvre sincère qui, si elle laissait une espèce de routine s'installer, avec les poncifs habituels et attendus dans le genre, voir une certaine forme d'ennuis qui s'installe, le scénario va alors se concentrer sur le seul processus créatif, complet, de l'album mythique et unique à plus d'un titre, "Nebraska", ainsi que sur les travers d'un artiste exigeant, intègre et obsessionnellement hanté par son passé. L'histoire d'un virage artistique allucinant et salvateur, d'un chanteur qui fait plier une major, et d'une mise en abîme pas très loin d'un exorcisme, en tout cas un exutoire : l'histoire d'une dépression.
Intéressant pour les fans, jamais vain pour les cinéphiles ;la bande son est bien évidemment exceptionnelle.