Dans Moon le panda Gilles mise tout sur la mignonnerie : celle désarmante de cet incroyable animal, celle de cette famille pourtant désordonnée, celle de ces montagnes verdoyantes et somptueuses, celle de la sublimissime maison dans les bois.
Moon raconte la simple amitié d'un ado et d'un panda à travers un scénario assez répétitif dans sa première partie, aux personnages plutôt caricaturaux (le père plus affairé à son travail qu'avec sa famille ne sort pas du lot) et dont l'évolution psychologique ne laisse absolument aucun doute. Le découpage est même souvent abrupte, ou peut-être même maladroit.
Mais la force de Gilles De Maistre c'est avant tout d'être un très grand metteur en scène, remuant et inventif, et de parvenir à nous transmettre toute la magie du cinéma : celle issue de cette immersion dans une autre culture, celle d'une aventure dans cette forêt et, enfin, celle inhérente à un thème sous-jacent du film ; la grande cité dédiée au travail Vs la campagne plus insouciante.
Mignon, mais cette fois plein de possibilités mal exploitées et assez maladroit.