Les tonalités automnales, et toutes les émotions qui en découlent..
Quand vient l'automne est un drame baigné dans une photographie de circonstance -visuellement, voici ce que le cinéma français a fait de mieux cette année- et où l'on retrouve la touche crue et cruelle de François Ozon, celle de ses tout débuts. Quand vient l'automne jette un regard sans concession sur la vieillesse, un regard complètement désabusé sur ses enfants devant payer les conséquences douloureuses des erreurs de leurs aînés. Le film interroge la parentalité et notre compréhension de celle-ci, il interroge notre passé, celui de nos parents / grands-parents, ainsi que cet héritage qu'ils nous laissent forcément, héritage Ô combien déterminant pour notre vie future. Et il se pose la question : comment vivre avec ?
Réunir J. Balasko et H. Vincent, qui livrent des prestations dignes et époustouflantes, est le point d'orgue du film, celui grâce auquel on retrouve la force du cinéma d'Ozon, réaliste, humaniste, derrière une noirceur sans faille à laquelle il nous avait déshabitué depuis trop longtemps. Le scénario n'est pas en reste : un drame humain impeccablement écrit, avec son suspens et ses ressorts. Du bel ouvrage.
Une œuvre sèche, comme les cadres d'Ozon, âpre, comme la vie, et doucement amorale, comme l'humanité.
