D'un train les conduisant à Auschwitz, un papa jette son bébé devant les yeux de sa femme, médusée. Celui-ci est récupéré par un couple de bûcherons vivant au fond d'un bois.
Dans un style épuré, et tout à la fois admirable, qui permet à l'auteur de se concentrer sur l'histoire, La plus précieuse des marchandises devient une fable sur l'antisémitisme, la haine irrationnelle de l'autre et ce mécanisme d'intolérance collectif et aveugle qui conduit à des atrocités sans nom.
L'histoire touchante d'un rustre bûcheron qui va céder aux sourires d'un bébé juif, rejetter la pensée dominante, démontrant que c'est au contact de l'autre qu'on apprend et comprend sa véritable nature.
La plus précieuse des marchandises est une œuvre simple, jamais simplette, efficiente et qui, loin de se focaliser sur l'histoire du bébé, s'ouvre sur celle d'un père, survivant, qui a sauvé son bien le plus précieux, dans un élan de folie et à la fois de lucidité, sans pour autant en être directement récompensé par le destin.
Extraordinaire et puissante musique d'Alexandre Desplat... Inoubliable.
