Sylvia en a fini avec l'alcool et elle reprend enfin le cours d'une vie normale. Normale ? Un soir elle est suivie par un inconnu jusqu'à chez elle.
Memory est un film sur les blessures de la vie, celles qui s'imposent à nous et que l'on ne maîtrise que difficilement, une œuvre brute, qui évoque de sombres passés, empêchant toute reconstruction véritable. C'est le récit de la relation entre une femme et un homme, leur confrontation ambiguë et pour autant amoureuse, complexe, permettant de soulever les notions conjointes de pardon et de temps, de maladie mentale et d'amour, de dépendance (s), de violences sexuelles et de secrets familiaux. Et d'alcoolisme. Mais le film veut sans nul doute trop en faire, le sujet étant déjà scabreux, il devient vite un peu lourd à digérer.
Peut-être parce que, visuellement, Memory est également un peu rugueux, un peu âpre, à l'image de ces êtres blessés dans leur âme, le rythme demeure peu engageant et la réalisation bien trop monocorde.