Ceci n'est pas une comédie romantique.
Une femme enterre son père. Puis elle rencontre un charmant neurochirurgien.
Jamais plus ressemble à ce genre de film formaté pour un public essentiellement féminin, aux acteurs grimaçant, aux coups de scénario faciles, tournant au défilé de mode et aux bons sentiments, dans un écrin poussif. Puis le film switche vers une autre forme de classicisme : j'ai deux amours... mais, avec en filigrane le thème des violences domestiques et conjugales, de la jalousie, via un regard essentiellement féminin (remarquablement juste et précis, pour ne pas trop en dévoiler).
Si Jamais plus a tout d'abord du mal à ne pas ennuyer son auditoire, paraissant explorer ses thématiques seulement du bout des doigts, il saura nous prendre à revers ; tardivement. Là où le film devient intéressant c'est en mettant le doigt sur la façon dont ce couple gère le passé de l'autre : celui de l'épouse semble plus important que celui du mari, pourtant grand coureur de jupons...
La dernière partie met en exergue la première, faussement fleur bleue, et donne au film sa raison d'être : donner le point de vue d'une femme, stricto sensus, quitte à paraître un peu -mais assez justement- naïf dans une longue première partie.
Jamais plus est autant accusateur qu'explicatif, et il demeure terre à terre et pertinent.