Catcheur et maudit de père en fils.
Zac Efron s'est forgé un corps en acier, bluffant et très, très impressionnant, et nous fait visiter les coulisses d'un sport fake mais athlétique. Ainsi que le revers de la médaille d'une relation de père à fils, ressemblant plus à celle d'un entraîneur envers des sportifs, un père aux exigences toxiques à force de faire peser ses échecs passés sur le destin de ses 5 enfants.
La mise en scène manque un peu d'élasticité sans pour autant être déplaisante, mais c'est surtout une success story qui laissera froid ceux dont le catch ne fait pas franchement rêver. Cependant le film se concentre plutôt sur la fameuse malédiction familiale : le décès tragique de 5 des six enfants, à travers des portraits finement cisellés. On est en plein dans le drame humain mais on reste loin des émotions délivrées par le sublime The wrestler : la force d'un bon film étant également d'entraîner dans son sillage un public non averti. Et les frères Von Erich, losers de compétition, m'ont laissé trop souvent de marbre, voir ont éloigné toute empathie à leur égard à force d'être de repoussante victimes d'une ambiance familiale nocive. Peut-être est-ce également la force de ce film que de laisser le spectateur dans un état de neurasthénie, impacté par cette famille nauséeuse, par ces destins qui échappent aux êtres ?