Le pape est mort.
Mais le rituel extrêmement précis et protocolaire du conclave est perturbé par de multiples et embarrassantes révélations. Pendant que des drames se déroulent hors des murs.
Aussi cardinaux soient-ils, ils n'en demeurent pas moins des hommes -voici le sujet et le coeur du film-, avec leurs faiblesses, leurs défauts, leurs secrets et leur ambition démesurée : tous sont en lice pour une élection capitale dans une vie, un scrutin qui pourrait changer le visage de l'Eglise, voir du monde, et les antagonismes vont bien vite faire surface. L'amour du pouvoir étant source, comme dans tout état politique, de corruption, de coups bas et de mensonges.
Conclave aborde son sujet au gré d'une longue mise en place, pour une enquête au Saint Siège qui, d'incident en incident, va révéler des vérités inavouables ; le suspens allant crescendo.
R. Fiennes, S. Tucci et confrères délivrent de magnifiques prestations, la réalisation y est toujours délicate, les cadrages soignés, certains plans font même montre de toute puissance, mais peut-être est-elle empêchée par un scénario un peu relâché qui appuie inutilement et lourdement son propos. Un peu comme cette musique au couperet.
Quant au twist, il partagera le public : pour ma part je n'ai pas été surpris, la mise en scène du personnage en dit déjà très long. Trop dans l'air du temps ?
Habemus papam.