Le jour se lève sur Téhéran.
Une longue première scène donne le ton sur le manque de liberté du peuple Iranien. Le format rigide -pour chaque scène un plan fixe- est surprenant, peu paraître trop raide, mais il sied très bien au film et à son discours.
Encore une fois la traduction non littéral du titre est profondément irrespectueuse vis à vis du message de l'auteur : "Les versets terrestres" implique que les pseudo lois religieuses prônées par le gouvernement iranien n'ont plus rien de célestes, spirituelles, et n'ont surtout plus rien à voir avec l'islam, mais sont bien là, dictées par quelques personnes, pour asseoir leur autorités et asservir le peuple. Car le film met la loi iranienne face à son absurdité, son inhumanité, son hypocrisie et également face à sa façon absurde de traiter les femmes. Interdits, surveillance, limitation des libertés individuelle et d'expression : Chronique de Téhéran reste très didactique, répétitif, un peu démonstratif, mais pour autant éloquent et maniant délicatement une forme d'ironie qui est loin d'être déplaisante.
