"Ne concède jamais la défaite".
The apprentice ou la formation de Donald J. Trump par un avocat complètement véreux, alors que son illustre famille est empêtrée dans des affaires judiciaires.
Si cette démarche sort réellement du lot quant à aborder un biopic qui, sur le papier et à mon humble avis, ne soulève pas franchement l'intérêt, malgré d'évidentes qualités je n'est pas toujours et unanimement été happé. On a sans aucun doute du mal à se passionner pour ses histoires de riches, ses histoires de famille. Pourtant il s'agit bien de mettre en évidence l'envers de la médaille de cette success story à l'américaine, sur la corde raide de la légalité, laissant sur le bord de la route de nombreuses victimes collatérales (le frère mal-aimé, Ivana délaissée et, finalement, le père). Le film parle d'une "méthodologie" mais demeure un peu pédagogique, manque peut-être de hargne, de celle que l'on perçoit plus facilement dans la dernière demi-heure, lorsque que la transformation a enfin pris effet. On reste dans une version un peu timorée de Frankenstein, celle ou le maître se laisse dépasser par le monstre qu'il a créé. Monstre sans plus aucune limite ni décence et dont on retrouve ici toutes les caractéristiques : du racisme à l'égoisme, en passant par un franc parlé aussi idiot que sans filtre.
The apprentice ou comment Donald Trump est passé du statut d'homme d'affaires à celui de maître du monde, un homme admiré pour sa réussite finalement toute relative, et non pour ses talents, ni sa vertue, sa moralité, son charisme, son empathie ou même son talent.
Jeremy Strong vole quasiment la vedette à un Sebastian Stan pourtant brillant dans sa transformation.