Des couleurs orangées, des scènes bourrées d'énergie et Gilles Lellouche.
L'amour ouf est bel et bien une œuvre lumineuse, aux images illuminées, narrant une histoire d'amour et de gangstas, histoires banales, belles et terriblement cinématographiques, filmées comme rare le sont les oeuvres françaises. Car je n'aurais de cesse de répéter à quel point G. Lellouche est un grand réalisateur : sa mise en scène s'avère toujours fine (à ce propos le film mérite amplement une seconde vision), variée, réfléchie, pleine de niac, d'inventivité, de puissance. L'amour ouf est tout bonnement filmé comme un opéra rock : c'est du cinoche, quoi !
Le scénario sonne juste, avec plein de souvenirs dedans, parfois troublants, avec une bande son vintage et une bande d'acteurs à l'unisson : toute la jeune garde du cinéma français. Et un Chabat qui m'a complètement renversé.
S'il fallait trouver des défauts au film ce serait sans doute sa longueur qui nous laisse sortir du trip (un découpage plus serré semblait plus judicieux). Et son immense limpidité que même la grande qualité du final ne saurait mettre à mal.
