Monk est un professeur dérangeant mis à l'écart par ses supérieurs. Il en profite pour rendre visite à sa famille.
American fiction est une franche réflexion sur la négritude, très fine et très fun, posant quelques questions sur la société américaine (d'où sa diffusion hors des salles françaises ? Alors que l'on peut tout à fait élargir à le sujet n'importe quel pays dans le monde) : Qu'est-ce qu'être noir aux Etats-Unis d'Amérique en 2023 ? Pourquoi les afro-américains s'évertuent-ils trop souvent à n'être, et parfois seulement être, des Hommes de couleurs (la pseudo autrice noire) et catégorisés comme tels (le classement raciale à la bibliothèque ou bien à la TV), s'enfermant et se laissant enfermer dans des clichés réducteurs qui les ostracisent ? Le film ose alors poser la question sous-jacente, celle que la société américaine n'est pas encore tout à fait prète à entendre : la véritable égalité entre les minorités et les autres ne commence-t-elle pas lorsqu'on tout un chacun considère ces personnes comme des citoyens, anodins, libérés de leur carcan et de leurs détails, de leur originalité devenue poncif ?
Mais American fiction narre également une histoire de famille, assurément compliquée, et, surtout, lance une charge absolument virulente à l'encontre du monde de l'édition, soumis à des modes et des codes (les mêmes stéréotypes évoqués plus haut), loin des valeurs artistiques d'oeuvres réduites à de vulgaires produits de consommation destinés avant tout à être rentables.
Et American fiction confirme bien évidemment tout le bien que l'on pense de Bernard... euh, Jeffrey Wright.