Pornocrates, s'abstenir.
Revisiter un mythe qui a sérieusement pris du plomb dans l'aile : en voilà une bonne idée ? Une contrôleuse qualité pour une chaîne d'hôtels de luxe entreprend un voyage d'affaire à Hong-Kong où elle compte bien profiter de tous les plaisirs. Ou les fantasmer.
Le véritable challenge aurait été d'en faire un film, non pas érotique au sens archaïque du terme, mais érotisé, c'est-à-dire sans pour autant exposer de nudité gratuite et racoleuse, sans réduire la femme à un morceau de chair, mais plutôt à un être tiraillé de sentiments et de désirs, et surtout consentente ; pas au service du mâle et du spectateur mâle. Un film sur la sensualité. Il est vrai que cette nouvelle version demeure sobre, très esthétique, la caméra évitant parfois les corps dans leur intimité, ou les réservant à des instants solitaires... sauf à la fin où le désir explose. Cette vision plus moderne, respectueuse, est plutôt réussie, même si ce type de film met à mal ma pudeur.
Par contre l'histoire parallèle s'avère vite ennuyeuse, posée, au travers de scènes longuettes et bien souvent dénuées de sens profond. Et qui plus est, rafraîchissant terriblement le film. Est-ce la raison de son échec ? Non : on ne touche tout simplement pas à un mythe...
