L'épouse d'un maire, très à droite dans l'échiquier politique, lui avoue qu'elle... se sent homme. Et Luchini enfile à nouveau l'écharpe du politicard (voir Alice et le maire).
Un homme heureux est une comédie sur un sujet à la mode : pour autant le film fait-il le job ? Luchini est une caricature de Ciotti jamais approfondie, C. Frot joue son personnage sans nuances et les seconds rôles n'émergent jamais. Par contre P. Katerine n'est jamais aussi bon que lorsqu'il est "sobre".
Le pitch est torché en 10 minutes : le reste est un amoncellement de lieux communs qui ne séduira ni ceux qui sont acquis à cette cause, puisque le film ne va jamais très loin, ni leurs opposés qui ne souligneront que le ridicule du film. Confrontation attendue entre les deux extrêmes, sans une once de réflexion argumentée sur ce sujet de société épineux, Un homme heureux fut un long et embarrassant moment de cinéma pour moi, digne de ces navets français racoleurs qui pullulaient dans les années 70, et ce malgré les immenses talents en présence.
Ah, si : la musique est à écouter attentivement.