L'art et le monde de l'art.
Œuvre sur l'intégrité, Un coup de maître narre les complexes relations entre un artiste et un marchand d'art, entre l'artiste et son œuvre, entre l'art et la réalité.
Les dialogues croustillent à chaque confrontation, les acteurs s'en donnent à cœur joie dans un double numéro qui s'auto-alimente, la composition musicale est réellement prodigieuse (L. Perez del Mar), le scénario ne cède jamais à la facilité et offre une réflexion humble sur la substance de l'art et sa marchandisation élitiste et abusive. Entre le peintre aux doux relents anarchistes et son ami qui arrondit tous les angles pour l'amour de l'art et de l'amitié, il y a quelque chose qui se construit et se termine par un formidable "fuck" à un système vicié, insensé.
(Spéciale dédicace à Rémi) Le réalisateur est autant dans la recherche formelle que préoccupé par la circonscription de son cadre, essentiellement attaché à construire autour des êtres, à dessiner littéralement ses personnages... c'est vachement bien foutu, quoi.